Répertoire - Chants classiques - Les Djinns de Gabriel FAURÉ
LES DJINNS
DE GABRIEL FAURÉ
C’est en 1875 que Gabriel FAURÉ compose Les djinns sur le poème homonyme de Victor HUGO (1802-1885) publié en 1829 dans le recueil Les Orientales. Le compositeur y prend la liberté d’amputer quelques vers du texte original.
Gabriel FAURÉ (1845-1924) est l’un des grands compositeurs français de la fin du XIXème et du début du XXème siècle. Élève de Camille SAINT-SAËNS, il sera l’organiste titulaire de l’église de la Madeleine à Paris, puis professeur de composition au conservatoire de Paris (succédant à Jules MASSENET), et enfin directeur de cet établissement. Musicien réputé en son temps, il deviendra membre de l’Institut de France en 1909 et sera même décoré Grand-Croix de la Légion d’honneur en 1920, quelques années avant d’être atteint d’une pneumonie qui lui sera fatale.
Œuvre de jeunesse pour chœur mixte avec accompagnement, Les djinns traduit l’attachement de Gabriel FAURÉ au romantisme allemand. Au lieu du traditionnel chœur a cappella, le compositeur préfère le genre du chœur accompagné par un piano ou un orchestre comme Franz SCHUBERT et Robert SCHUMANN avant lui.
L’œuvre s’inscrit dans le courant orientaliste qui parcourt l'ensemble du XIXème siècle romantique (voir les tableaux d'Eugène DELACROIX par exemple), l’Orient est donc un prétexte à l’imaginaire, l’évasion, la diversité rythmique et donc une rupture avec le classicisme.
Comme son titre l’indique, cette œuvre met en scène des djinns, créatures magiques issues des croyances musulmanes qui sont des esprits tantôt bienfaisants (génies) et tantôt malfaisants (démons)
Dans le poème de Victor HUGO, il est question du terrible vacarme qui secoue la maison du narrateur au passage de leur « essaim ».
La longueur des vers augmente à mesure que la nuée de djinns approche puis se rétracte lorsqu’elle s’éloigne, ce qui se traduit musicalement par un puissant crescendo suivi d’un decrescendo.
S’agissant d’une œuvre de jeunesse de Gabriel FAURÉ, on ne retrouve pas les sonorités qu’on lui associe communément, même si en écoutant très attentivement, on peut y trouver les prémisses de son style si particulier.
Hormis Gabriel FAURÉ, les vers de Victor HUGO ont également inspiré César FRANCK qui leur a consacré un poème symphonique en 1884.
Ecoutez la piste de travail soprane méthode n° 1
Ecoutez la piste de travail soprane méthode n° 2
Ecoutez la piste de travail alto méthode n° 1
Ecoutez la piste de travail alto méthode n° 2
Ecoutez la piste de travail ténor méthode n° 1
Ecoutez la piste de travail ténor méthode n° 2
Ecoutez la piste de travail basse méthode n° 1
Ecoutez la piste de travail basse méthode n° 2
Ecoutez la piste de travail tutti
Exemple d'interprétation du chant
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